L’Église Sainte-Foy

Les travaux de restauration de l’église

L’église Sainte-Foy est un édifice d’exception : seul exemple notable d’établissement clunisien en Haute-Savoie, emprunt à la fois des styles romans et gothiques, elle bénéficie du plus haut niveau de reconnaissance et de protection : le classement Monument Historique. Les travaux à envisager pour sa bonne conservation sont l’occasion de s’interroger sur les vestiges de l’histoire presque millénaire du centre-village et sur la manière dont l’église, mais aussi l’ancien prieuré dans son ensemble, structurent l’espace public et pourront inspirer des aménagements futurs.

Quelques repères historiques

Le prieuré de Contamine-sur-Arve est affilié à l’ordre clunisien, le plus puissant de son temps, en 1083. En 1295, Béatrice de Faucigny, dont les ancêtres ont fait de Contamine leur lieu de sépulture, ordonne la reconstruction de l’église prieurale. C’est de ces travaux que daterait l’essentiel de l’église actuelle, dont la physionomie a toutefois été modifiée au cours des siècles suivants, avec la destruction du prieuré lors de l’invasion des Bernois en 1589, puis les travaux de reconstruction partielle conduits au XVIIe siècle par les Pères barnabites, successeurs des clunisiens. L’église devient propriété communale par suite de la loi de 1905.

Les campagnes de restauration de l’église

Le caractère inachevé de la façade occidentale de l’église est le résultat des reconstructions et réparations anciennes réalisées au XVII^e siècle après que la nef qui occupaient l’actuel parvis ait été démolie. Avant le déplacement du cimetière en 1949, les vestiges de cette nef demeuraient encore visibles. Dans les années 1950 à 1980, les façades et toitures sont progressivement restaurées, successivement sous la conduite des Architectes en Chef A. Donzet, P. Lotte et J.-G. Mortamet. En 1985, la restauration des façades s’achève par la restitution des vitraux. Dans les années 1990, les intérieurs, les tableaux et le mobilier sont entièrement repris et en 1995, Gérard Emond conduit les travaux de restauration des peintures murales sur la base des décors des années 1625-1635 redécouverts sous les peintures en place.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Projet de restauration

De manière générale, l’église est en bon état de conservation.

Quelques travaux vont toutefois s’imposer prochainement : réfection des couvertures, reprises ponctuelles de maçonnerie, réfection de menuiseries. Appréhender ces travaux dans la longue histoire de l’édifice permet de s’interroger sur l’opportunité de s’appuyer sur l’ancien prieuré comme élément structurant du centre-village.

L’ancien cimetière, mais aussi le presbytère devenu mairie, la Grande maison, le mur d’enceinte toujours en place ou les anciens réseaux d’alimentation en eau du prieuré sont autant de vestiges qui pourront enrichir les orientations d’aménagement des espaces publics, notamment du parvis de l’église.

 

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